
11, rue Émile Alain
19100 Brive la Gaillarde
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Chèvrecujols (sur les hauteurs de Brive)
© Patrick Bracco
Être bon suppose bien des vertus différentes :
le dévouement, l'abnégation, la miséricorde, la patience.
Être bon, c'est s'oublier soi-même pour penser aux autres.
Être bon, c'est pardonner en pensant que la misère humaine
est plus grande que la méchanceté humaine.
Être bon, c'est avoir pitié des faiblesses en se disant avec humilité qu'on est semblable aux autres
et que dans les mêmes conditions on aurait peut-être été pire.
Être bon, c'est fermer les yeux devant l'ingratitude.
C'est donner quand on ne reçoit pas, sourire à ceux qui vous font mal, oublier toujours les petitesses ;
c'est tenir son propre cœur bien serré parfois dans sa main crispée
pour étouffer ses propres souffrances et sourire immuablement.
Être bon, c'est être patient, parce que plus on donne, plus on vous demande
et que l'égoïsme humain se soucie plus de recevoir que de donner.
Être bon, c'est se sacrifier, parce que du jour où les peines des autres
et leur bonheur seront le grand souci, il faudra ajouter au poids de sa propre peine
le poids de celle des autres.
Être bon, finalement, c'est consentir à n'avoir plus rien pour soi-même,
plus rien que la route où le Christ marche devant,
la grande route solennelle de tous les dépouillements, mais la route lumineuse de l'éternité.
Être bon, c'est tout cela, en ajoutant la joie ineffable qui vient à l'âme qui se donne,
parce qu'elle se donne et que le grand mot du bonheur,
en définitive, ce n'est pas recevoir, mais donner.
Extrait de "Le sourire de Marie".
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