Guérisseur Magnétiseur Brive Corrèze Barreur de feu
Membre du GNOMA et du SNAMAP
Bernard Virevialle Guérisseur Magnétiseur Brive

11, rue Émile Alain
19100 Brive la Gaillarde
Tél. : 05 55 17 10 82

être bien dans sa globalité

Khalil Gibran
Bernard Virevialle Guérisseur Magnétiseur Barreur de feu
Brive Corrèze

Bandeau du mois

Khalil Gibran : Extraits de ses ouvrages


Khalil Gibran peint par Sid Chidiac

© Sid Chidiac
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Ouvre l'œil et regarde, tu verras ton visage dans tous les visages.
Tends l'oreille et écoute, tu entendras ta propre voix dans toutes les voix.


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Vous donnez peu lorsque vous donnez de vos biens.
C'est lorsque vous donnez de vous-même que vous donnez vraiment.


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L'errant de Khalil Gibran


Par un jour la Beauté et la Laideur se rencontrèrent sur le rivage d'une mer.

L'une dit à l'autre : "Allons-nous baigner."
Elles se dénudèrent et plongèrent dans les flots.
Quelque temps plus tard la Laideur retourna sur le rivage et porta les habits de la Beauté.
Et la Laideur s'en alla ainsi parée.

Lorsque la beauté sortit de l'eau et ne trouva pas ses propres vêtements,
elle eut honte de se trouver nue ; aussi porta-t-elle les habits de la Laideur.
Et la Beauté s'en alla ainsi désemparée.

Depuis ce jour, hommes et femmes les confondent.

Toutefois certains reconnaissent le vrai visage de la Beauté, malgré la disgrâce de ses habits.
Et d'autres, le regard infaillible, parviennent à démasquer la Laideur."


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La jeunesse et l'espoir

Je vis les voleurs de l'Ignorance piller les trésors de la Connaissance,
tandis que les sentinelles de la Lumière sombraient dans le sommeil profond de l'Inaction.

Et je vis deux amants, mais la femme était comme un luth entre les mains de l'homme
qui ne savait pas en jouer et ne comprenait que les sons discordants.

Et je vis les forces de la Connaissance assiéger la cité du Privilège Hérité,
mais elles étaient peu nombreuses et furent bientôt dispersés.

Et je vis la Liberté qui marchait seule, frappant aux portes et réclamant l'asile,
sans que personne ne prête attention à ses requêtes.
Puis je vis la Prodigalité s'avancer avec majesté, et la foule l'acclamer telle la Liberté.

Je vis la Religion s'ensevelir dans les livres et le Doute prendre sa place.

Je vis l'Homme porter les habits de la Patience comme une cape recouvrant la Lâcheté,
et appeler la Paresse Tolérance et la Peur Courtoisie

Je vis l'intrus assis à la table de la Connaissance, prononçant des paroles insensées,
mais les invités restaient silencieux.

Je vis l'or utilisé à mauvais escient dans les mains des gaspilleurs,
et servir à appâter la haine dans les mains des avares.
Mais dans les mains du sage, je ne vis nulle pièce d'or.

Lorsque je vis toutes ces choses, je m'écriai de douleur :
"Ô fille de Zeus, est-ce vraiment cela la Terre ? Est-ce cela l'Homme ?"

D'une voix douce et anxieuse, elle répondit :
"Ce que tu vois est le chemin de l'Ame, pavé de pierres tranchantes et tapissé d'épines.
Ce n'est que l'ombre de l'Homme, La Nuit.
Mais attends !
Bientôt le Matin se lèvera !"

Puis elle posa une main délicate sur mes yeux et, quand elle la retira, je vis la Jeunesse,
cheminer lentement à mes côtés, tandis que devant nous, marchant en tête, avançait l'Espoir.


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Le prophète de Khalil Gibran


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Alors Almitra dit : Parlez-nous de l'Amour.


Alors Almitra dit : Parlez-nous de l'Amour.
Et il leva la tête et regarda le peuple assemblé, et le calme s'étendit sur eux. Et d'une voix forte il dit :
Quand l'amour vous fait signe, suivez-le,
Bien que ses voies soient dures et escarpées.
Et lorsque ses ailes vous enveloppent, cédez-lui,
Bien que l'épée cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
Et lorsqu'il vous parle, croyez en lui,
Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord saccage vos jardins.

Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous crucifier.
De même qu'il est pour votre croissance il est aussi pour votre élagage.
De même qu'il s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus légères
qui tremblent dans le soleil,
Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur emprise à la terre.

Comme des gerbes de blé il vous emporte.
Il vous bat pour vous mettre à nu.
Il vous tamise pour vous libérer de votre bale.
Il vous broie jusqu'à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu'à ce que vous soyez souples ;
Et alors il vous livre à son feu, pour que vous puissiez devenir le pain sacré du festin de Dieu.

Toutes ces choses, l'amour vous les fera pour que vous puissiez connaître les secrets
de votre cœur et devenir, en cette connaissance, un fragment du cœur de la Vie.

Mais si dans votre peur, vous ne recherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour,
Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où l'amour vous moissonne,
Pour vous rendre dans le monde sans saisons où vous rirez, mais point de tous vos rires,
et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.

L'amour ne donne que de lui-même et ne prend que de lui-même.
L'amour ne possède pas, et ne veut pas être possédé ;
Car l'amour suffit à l'amour.

Quand vous aimez, vous ne devez pas dire : "Dieu est dans mon cœur",
mais plutôt, "Je suis dans le cœur de Dieu".
Et ne pensez pas que vous pouvez guider le cours de l'amour, car l'amour,
s'il vous trouve dignes, dirigera votre cours.

L'amour n'a point d'autre désir que de s'accomplir.
Mais si vous aimez et devez avoir des désirs, qu'ils soient ceux-ci :
Se fondre et être un ruisseau coulant qui chante sa mélodie à la nuit.
Connaître la douleur de trop de tendresse.
Etre blessé par sa propre intelligence de l'amour ;
Et saigner volontiers et joyeusement.
Se réveiller à l'aurore avec un cœur ailé et rendre grâce pour une nouvelle journée d'amour ;
Se reposer à l'heure de midi et méditer sur l'extase de l'amour ;
Rentrer en sa demeure au crépuscule avec gratitude,
Et alors dormir avec en son cœur une prière pour le bien-aimé, et sur les lèvres un chant de louanges.


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Parlez nous des enfants


Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous, mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non pas vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain,
que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcez d’être comme eux,
Mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini,
Et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.

Que votre tension, par la main de l’Archer, soit pour la joie ;
Car de même qu’Il aime la flèche qui vole,
Il aime l’arc qui est stable.


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Et le mariage, Maître ?


Alors Almitra parla de nouveau et dit : Et le Mariage, Maître ?

Et il répondit, disant :
Vous êtes nés ensemble et ensemble vous resterez pour toujours.
Vous resterez ensemble quand les blanches ailes de la mort disperseront vos jours.
Oui, vous serez ensemble jusque dans la silencieuse mémoire de Dieu.
Mais qu'il y ait des espaces dans votre communion,
Et que les vents du ciel dansent entre vous.

Aimez-vous, l'un l'autre, mais ne faites pas de l'amour une entrave :
Qu'il soit plutôt une mer mouvante entre les rivages de vos âmes.
Emplissez chacun la coupe de l'autre mais ne buvez pas à une seule coupe.
Partagez votre pain, mais ne mangez pas de la même miche.

Chantez et dansez ensemble et soyez joyeux, mais demeurez chacun seul,
De même que les cordes d’un luth sont seules cependant qu’elles vibrent de la même harmonie.

Donnez vos cœurs, mais pas à la garde l’un de l'autre.
Car seule la main de la Vie peut contenir vos cœurs.
Et tenez-vous ensemble, mais pas trop proche non plus :
Car les piliers du temple s’érigent à distance,
Et le chêne et le cyprès ne croissent pas dans l’ombre l’un de l’autre.


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Et un astronome dit, Maître, qu'en est-il du Temps ?


Et un astronome dit, Maître, qu'en est-il du Temps ?
Et il répondit :
Vous voudriez mesurer le temps, l’Infini et l’incommensurable.
Vous voudriez adapter votre conduite et même diriger le cours de votre esprit
selon des heures et des saisons.
Du temps vous feriez une rivière au bord de laquelle vous vous assoiriez pour observer son cours.

Cependant l’intemporel en vous est conscient de l’intemporalité de la vie,
Et sait qu'aujourd’hui n'est que le souvenir d'hier et demain, le rêve d’aujourd’hui.
Et que ce qui chante et contemple en vous est encore fixé dans les limites
de ce premier instant qui sema les étoiles dans l’espace.
Qui parmi vous ne sent que son pouvoir d'aimer est illimité ?

Et cependant qui ne sent ce même amour, quoique illimité, enfermé au centre de son être,
et ne procédant pas d’une pensée d'amour à une pensée d'amour, ni d’un geste d'amour
à un autre geste d'amour ?
Et le temps n'est-il pas comme est l'amour, indivisible et immobile ?

Mais si dans votre pensée vous devez mesurer le temps en saisons,
que chaque saison enveloppe toutes les autres,
Et qu'aujourd'hui embrasse le passé avec souvenir et le futur avec aspiration.

 

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