Guérisseur Magnétiseur Brive Corrèze Barreur de feu
Membre du GNOMA et du SNAMAP
Bernard Virevialle Guérisseur Magnétiseur Brive

11, rue Émile Alain
19100 Brive la Gaillarde
Tél. : 05 55 17 10 82

être bien dans sa globalité

Le texte du mois
Bernard Virevialle Guérisseur Magnétiseur Barreur de feu
Brive Corrèze

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Le texte du mois

LE TEXTE DU MOIS


En cheminant

© Pixabay

PAR UNE SUBTILE HABILETÉ

PAR UNE SUBTILE HABILETÉ



icone gauche Bernard Virevialleicone droite Bernard Virevialle


Guillement gauchePar une subtile habileté, dont Lui seul a le secret,
Il entre on ne sait par où et repart de la même façon.
Je ne sais ni d’où Il vient ni où Il va.
Je me souviens de Sa Présence dans mon âme.
Dans ces moments bénis, mon cœur est en fête.
L’âme irrigue mon cœur de ses bienfaits reçus.

Il est bon de sentir Sa Présence
mais souffrance de l’esprit
et de l’âme lors de son absence.
Une sainte disait à ce sujet :
« C’est un véritable cache-cache d’amour. »

Il y a la souffrance physique, si dure soit elle,
la souffrance de l’âme est la plus douloureuse.

Ce n’est plus moi qui pleure c’est mon âme qui pleure.
Mon âme pleure le manque de Toi Ô Tout-Puissant.
C’est le revers de la médaille,
après avoir goûté le fruit délicieux,
qui est tout miel,
et par la suite connaître la souffrance du manque,
tout en étant brûlé de ma suffisance,
de mon orgueil afin de me faire petit
pour qu’Il me rétablisse dans Son amour
et dans Sa paix qui me rendra libre... à Son image.Guillement gauche


© Bernard Virevialle (Brive, dimanche 26 juillet 2020)

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Vous trouverez ci-dessous les précédents textes du mois

En cheminant

© Dulezidar/istockphoto.com

EN CHEMINANT

EN CHEMINANT



icone gauche Bernard Virevialleicone droite Bernard Virevialle


Guillement gaucheDe bon matin, à la fraîche diraient certains,
je partis en balade autour de l’abbaye.
J’arpentai un petit chemin caillouteux
et me laissai conduire dans ce paysage idyllique.
L’odeur des lavandes fleuries à souhait m’enivra.

J’en cueillis un brin, le mis entre mes dents
et je sentis alors, à chaque inspiration,
cette odeur toute provençale.
Un vent doux se manifesta faisant
frissonner les pans de lavandes,
une brise légère me caressa le visage.
Devant tant de beautés je m’entendis dire :
- Si Tu existes, parle-moi !
Je venais à peine de terminer ma phrase que,
soudain un oiseau se mit à chanter avec en
fond sonore des cigales en pleine stridulation.
Ne doutant pas de moi-même
j’enchaînai par une autre demande :
- Si Tu existes, montre-toi !
Un papillon blanc, surgi de nulle part,
tournoya autour de moi durant un bon moment.
Le voile se leva, et, comme des écailles
qui tombaient de mes yeux, je commençai
à faire l’expérience de ma propre humanité.
Tout mon être vibra à l’unisson
et tous mes sens se réveillèrent.
Cette balade presque ordinaire
devint extraordinaire.

Le chemin spirituel, cette marche avec
la prise de conscience de cette petite
étincelle de Lumière bien présente
en nous-mêmes, dilate notre cœur.Guillement gauche


© Bernard Virevialle (Sénanque, mercredi 07 août 2019)

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En confinement

© SandraMatic/istockphoto.com

EN CONFINEMENT

EN CONFINEMENT



icone gauche Bernard Virevialleicone droite Bernard Virevialle


Guillement gaucheDans notre société, à l’heure actuelle,
nous étions quelqu’un dans la mesure
où avec l’argent nous achetions,
nous dépensions nous vivions
comme nous disions souvent.
Nous vivotions serait plus juste.
Nous devenions quelqu’un à l’extérieur
parce qu’on avait la dernière tenue à la mode,
la dernière voiture et cela au détriment
de notre intériorité, de notre véritable Soi,
de notre véritable identité.

Aujourd’hui dans ce confinement obligé,
l’humain se retrouve face à lui-même,
il appréhende la mort qu’il voit en face.
Cette mort qu’il n’a pas voulu voir
durant des années et qui lui arrive
en pleine figure : pourtant c’est bien de mort
qu’il s’agit aujourd’hui.
Une mort à tout ce que nous avons idolâtré,
une mort à nous-mêmes, forcée.

Et un enfantement se fait toujours dans la douleur…
Alors, Ô miracle ! l’homme change de registre.
Au lieu de vivre à l’extérieur,
il commence à comprendre
qu’il y a quelque chose d’autre qui veut percer.
Il va aller à la rencontre de lui-même,
à l’intérieur de lui-même.

De ce confinement qui pour certains
sera dur à vivre,
une richesse insoupçonnée verra le jour.

C’est cette mort à ce que nous avons cru et idolâtré
qui va nous permettre enfin d’ÊTRE.

Et si ce confinement était la porte
qui nous mène vers la Liberté...Guillement gauche


© Bernard Virevialle (le mardi 17 mars 2020)

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L'enfer

© Niserin/istockphoto.com

L'ENFER

L'ENFER



icone gauche Bernard Virevialleicone droite Bernard Virevialle


Guillement gaucheL'enfer, c'est de toujours faire les choses en s'en foutant.

C'est de vivre en pensant à autre chose.

L'enfer, c'est de ne jamais être là,
mais toujours un peu avant ou un peu après,
à regretter quelque chose ou à en attendre une autre.

C'est de ne jamais écouter quand on vous parle,
parce qu'on s'emmerde partout
et qu'il n'y a pas de raison que ça s'arrête.

L'enfer, c'est la vie gâchée à attendre la vie,
la pensée gâchée à penser à autre chose.

C'est là où les choses deviennent interminables,
où on voit le temps passer,
où le temps passe toujours beaucoup trop lentement,
où les journées s'étalent comme des siècles.

Dès qu'on ne voit pas le temps passer,
c'est qu'on est passé à l'intérieur.

Et là, tout s'allume, tout s'illumine.

Le Royaume, c'est un état qu'on atteint
quand on ne voit pas le temps passer.

C'est comme la fête ou l'amour,
mais transféré à tous les moments de la vie.Guillement gauche


Pacôme Thiellement (La victoire des sans roi)

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L'amour et la folie

© Anetlanda/istockphoto.com

L'amour et la folie

L'amour et la folie



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Guillement gaucheLa Folie décida un jour d’inviter ses amis pour prendre un café chez elle,
et tous les invités y allèrent.

Après le café, la Folie proposa : on joue à cache-cache ?
Cache-cache ? C’est quoi, ça ? demanda la Curiosité.
Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu’à cent et vous vous cachez.
Quand j’ai fini de compter… je cherche,
et le premier que je trouve sera le prochain à devoir compter.
Tous acceptèrent sauf la Peur et la Paresse.

La Folie commença à compter 1,2, 3…
L’Empressement se cacha le premier, n’importe où.
La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d’arbre.
La Joie courut au milieu du jardin. La Tristesse commença à pleurer,
car elle ne trouvait pas d’endroit approprié pour se cacher.
L’Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.
Le Désespoir était désolé en voyant que la Folie était déjà à 99.
Cent ! cria-t-elle tout à coup, je vais commencer à chercher…

La première à être trouvée fut la Curiosité,
car elle n’avait pu s’empêcher de sortir de sa cachette
pour voir qui serait le premier découvert.
En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d’une clôture
ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché.
Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité…

Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda :
Où est l’Amour ? Personne ne l’avait vu.
La Folie commença à le chercher.
Elle chercha au-dessus d’une montagne,
dans les rivières au pied des rochers.
Mais elle ne trouvait pas l’Amour.

Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier,
prit un bout de bois et commença à chercher parmi les branches,
lorsque soudain elle entendit un cri : c’était l’Amour,
qui criait parce qu’une épine lui avait crevé un œil.

La Folie ne savait pas quoi faire.
Elle s’excusa, implora l’Amour pour avoir son pardon
et alla jusqu’à lui promettre de le suivre pour toujours.
L’Amour accepta les excuses.

Aujourd’hui, l’Amour est aveugle et la Folie l’accompagne toujoursGuillement gauche


Jean de Lafontaine

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Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire

© Bernard Virevialle

Que diras-tu ce soir,
pauvre âme solitaire

Que diras-tu ce soir,
pauvre âme solitaire



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Guillement gaucheQue diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire,
Que diras-tu, mon cœur, cœur autrefois flétri,
À la très belle, à la très bonne, à la très chère,
Dont le regard divin t'a soudain refleuri ?

Nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges :
Rien ne vaut la douceur de son autorité
Sa chair spirituelle a le parfum des Anges
Et son œil nous revêt d'un habit de clarté.

Que ce soit dans la nuit et dans la solitude
Que ce soit dans la rue et dans la multitude
Son fantôme dans l'air danse comme un flambeau.

Parfois il parle et dit: « Je suis belle, et j'ordonne
Que pour l'amour de moi vous n'aimiez que le Beau ;
Je suis l'Ange gardien, la Muse et la Madone ».Guillement gauche


Charles Baudelaire

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Le programme en quelques siècles

© agsandrew/istockphoto.com

LE PROGRAMME
EN QUELQUES SIÈCLES

LE PROGRAMME
EN QUELQUES SIÈCLES



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Guillement gauche« On supprimera la foi
Au nom de la lumière,
Puis on supprimera
La lumière.

On supprimera l’âme
Au nom de la raison,
Pui on supprimera
La raison.

On supprimera la charité
Au nom de la justice,
Puis on supprimera
La justice.

On supprimera l’amour
Au nom de la fraternité,
Puis on supprimera
La fraternité.

On supprimera l’esprit de vérité
Au nom de l’esprit critique,
Puis on supprimera
L’esprit critique.

On supprimera le sens du mot
Au nom du sens des mots,
Puis on supprimera
Le sens des mots.

On supprimera le sublime
Au nom de l’art,
Puis on supprimera
L’art.

On supprimera les écrits
Au nom des commentaires,
Puis on supprimera
Les commentaires.

On supprimera le prophète
Au nom du poète,
Puis on supprimera
Le poète.

On supprimera l’esprit
Au nom de la matière,
Puis on supprimera
La matière.

AU NOM DE RIEN ON SUPPRIMERA L'HOMME ;
ON SUPPRIMERA LE NOM DE L'HOMME ;
IL N'Y AURA PLUS DE NOM ;
NOUS Y SOMMES. »Guillement gauche


Armand Robin (1912-1961)
Les Poèmes Indésirables

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Si de Rudyard Kipling

© Ig0rZh/istockphoto.com

Si...

Si...



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Guillement gaucheSi tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaitre,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un Homme, mon fils.Guillement gauche


Rudyard Kipling

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Jean d'Ormesson

© Diarmid Courrèges

Je sais
que cette vie
est belle
et c'est grâce à toi

Je sais
que cette vie
est belle
et c'est grâce à toi



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Guillement gaucheJean, tu me manques, tu nous manqueras toujours.
Merci à vous tous, famille, amis, connaissances
ou même inconnus pour tous vos mots de soutien et votre gentillesse.
Je vous en suis tellement reconnaissante, se sentir autant entourée,
soutenue et aimée, nous aide beaucoup pendant ce moment difficile.
Et je sais qu’il vous manque à vous aussi, alors je vous souhaite
beaucoup de courage et mes pensées vous accompagnent aujourd’hui.

Jean est pour beaucoup un homme admirable, passionné et passionnant,
un ami, un académicien, un trésor national, des pages et des pages noircies,
un philosophe, un représentant majeur de la littérature française,
une vivacité d’esprit inégalée, des yeux bleus couleur Méditerranée,
une verve magnifique, un optimiste irrécupérable, le plus âgé des enfants,
un sourire malicieux, un père et un mari formidables, un humour constant.
Pour moi, il est tout ça aussi, mais avant toute chose, Jean est mon grand-père.
Et quel grand-père !

C’est lui qui m’a appris à manger des framboises convenablement :
peu de framboises, beaucoup de crème et surtout une montagne de sucre glace !
C’est lui qui lors de dîners, entouré d’académiciens, d’homme de lettres ou de journalistes,
me regardait avec ce regard si doux et puis tout d’un coup enroulait sa serviette
autour de son nez, simplement pour me faire rire.
C’est avec lui que nous conversions pendant des heures en Corse
avec nos amis les lézards sur la pierre chaude de l’île de Beauté.
C’est lui dont je suis tellement fière, si fière qu’il ait mené une véritable révolution
dans l’institution et la tradition en intronisant Marguerite Yourcenar à l’Académie.
C’est aussi lui qui se mettait dans des états pas possibles parce que je n’arrivais pas
à retenir mes déclinaisons en latin.
Je le revois encore, arpentant la pelouse en Suisse :
«Mais enfin Marie-Sarah, ce n’est pourtant pas bien compliqué,
rosae, rosae, rosa! Reprenons !»

C’est lui, qui m’a transmis le plus important de tous les savoirs : qu’il faut être heureux,
et libre, ne pas se prendre au sérieux et surtout que la vie est belle.
Même si elle a une fin, parce qu’elle a une fin.

Alors aujourd’hui, je suis une petite fille qui pleure son grand-père,
mais j’ai la chance immense d’avoir un grand-père doublement immortel.
D’une part académicien, mais surtout immortel dans tous nos souvenirs,
tout notre amour, et évidemment grâce à son œuvre.
Si lui aussi, il vous manque autant qu’à moi, séchez vos larmes et ouvrez ses livres,
ou même un livre, lisez un poème, regardez la mer, ressentez le bonheur
qui existe autour de vous, et j’en suis certaine il vous apparaîtra.
Même s’il nous a quittés, c’est impossible qu’il disparaisse,
il existe un peu en chacun de nous et tant que ses mots resteront,
pour moi il vivra à jamais.

Je l’entends aujourd’hui me réciter ces vers d’Aragon qu’il aimait tant.

«C'est une chose étrange à la fin que le monde
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midis d'incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes

Rien n'est si précieux peut-être qu'on le croit
D'autres viennent Ils ont le cœur que j'ai moi-même
Ils savent toucher l'herbe et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s'éteignent les voix

Il y aura toujours un couple frémissant
Pour qui ce matin-là sera l'aube première
Il y aura toujours l'eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n'est le passant

C'est une chose au fond que je ne puis comprendre
Cette peur de mourir que les gens ont chez eux
Comme si ce n'était pas assez merveilleux
Que le ciel un moment nous ait paru si tendre...

Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle
Qu'à qui voudra m'entendre à qui je parle ici
N'ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle.»

C’est épatant ! Merci Jean, je t’aime,
nous t’aimons et malgré tout mon chagrin,
je sais que cette vie est belle et c’est grâce à toi.Guillement gauche


Marie-Sarah Carcassonne
(Petite-fille de Jean d’Ormesson)

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Solange Pioche

© Bernard Virevialle

Le Passeur d’âmes

Le Passeur d’âmes



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Guillement gaucheLa voix de l’infini paraît indéchiffrable
Enchevêtrant le bien au mal qui se confond.
Et l’enfant désarmé, fragile, vulnérable
Connaît un désespoir de plus en plus profond.

Je sais, il est des pleurs que personne n’éponge,
Fièrement refoulés pour braver le mépris.
La détresse entretient la rancœur et prolonge
Le découragement d’un chagrin incompris.

O souffrance d’enfant à l’amour si tenace !
Désespoir méconnu d’un être rejeté !
Son cœur trop affamé quête en vain une place
Pour trouver l’équilibre et la stabilité.

Un ami évoqua la rude traversée
De son triste vécu, bien souvent nébuleux.
J’ai voulu retracer la poignante odyssée
De son destin voguant parmi les flots houleux.

Dans un monde frivole où règne l’inconstance
Il va pour s’étourdir au sein d’un cabaret ;
Se vengeant des affronts subis dans son enfance
Il goûte à des plaisirs sans le moindre regret.

Avec des jeux de mains, son shaker accompagne
Le rythme syncopé d’un swing endiablé.
Succédant aux cocktails, les coupes de champagne
Annoncent une ivresse où tout est dédoublé.

Du bruit, beaucoup de bruit, gaîté artificielle,
Cristaux entrechoqués, rendez-vous clandestins,
Paillettes et musique, aura superficielle,
Voilà ce qui séduit le jeu de ces pantins.

L’abus de tout excès épuise en nous la force,
Sature notre esprit et affaiblit le corps.
Insidieusement, une langueur s’amorce
Sans encor éprouver ni regrets, ni remords.

Rien ne vient du néant ; or la coïncidence
Qui change l’habitude avec quelque retard
Nous paraît insolite alors qu’en transparence
C’est un tournant de vie baptisé « le Hasard ».

De manière imprévue et quelque peu secrète,
Cet ami déprimé franchit le Rubicon.
« Sois constant, lui prédit une femme prophète,
Tu seras guérisseur car tu en as le don. »

Il lui semble qu’un souffle alors vient le surprendre,
L’entoure entièrement dans un calme absolu.
Parfois des mots s’estompent, il ne peut les comprendre,
Il murmure à mi-voix : « Etranger, qui es-tu ? »

« Je suis venu à toi, je suis le Passeur d’âmes.
Tous deux nous avons bu à la coupe de fiel ;
Longtemps j’ai partagé tes chagrins et tes larmes
Mais dans tes yeux d’enfant se reflétait le ciel.

Accepte d’oublier ce monde de chimères,
Abandonne la jungle où la cupidité,
L’orgueil et les désirs sont racines amères.
Sois toujours par la grâce un être de bonté.

Dans ta nuit intérieure, écoute la présence
Du divin susurrant son message mental,
Guéris l’homme et son âme, allège sa souffrance
Et répands sur son corps la fraîcheur du cristal. »Guillement gauche


Solange Pioche ©

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Tábua, le village qui met les sens en éveil

© Igor Zhuravlov/istockphoto.com

Tábua, le village
qui met les sens en éveil.

Tábua, le village
qui met les sens en éveil.



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Guillement gaucheTu ne le sais peut-être pas, très chère Graça, mais grâce à toi,
j'ai fait le plus beau voyage initiatique qu’il me soit permis de réaliser.
Je me souviens de l’arrivée à Tábua, toi qui courrais heureuse
et pressée d’ouvrir le grand portail.
En ouvrant les portes de ta maison, tu ouvrais plus que cela :
tu ouvrais bien grandes celles de ton cœur…
Ton cœur, qui va au-devant des autres avec l’humilité qui te caractérise.
Tábua qui signifie planche en portugais, planche issue de l’arbre de la Vie qui est en toi et,
de par ta façon d’être, tu transmets cette Vie autour de toi.

Je ne peux oublier cet instant où, ce dimanche matin, ta main frêle et légère caressait ces
visages que tu as tant aimés et qui aujourd’hui, j’en suis persuadé, de là-haut te protègent.

Ici, tout le monde te dit bonjour et te serre la main.
Pas un bonjour de circonstance : un vrai bonjour, les yeux dans les yeux.
On se sent accueilli…
Ici, on apprend à regarder, à regarder différemment.
Ici, les oiseaux nous bercent de leurs doux chants.
Ici, on hume des odeurs qui rappellent l’enfance.
Ici, on goûte les douceurs de la vie (merci Otilia pour les bons gâteaux).
Bref, ici, on découvre l’essentiel : l’Essence et le Ciel.
Dans ce charmant petit village, je ne comprends pas leur langage
puisque je suis étranger.
Mais je comprends par leur sourire, par leur regard
et par leur bienveillance qu’ils m’ont accepté.
Dans ces moments-là, les mots du cœur ont une résonnance rare.

Comme dirait Nelson, un enfant du pays : « Nous sommes un pays pauvre mais généreux ! »

Ici on lâche prise, la sensibilité exacerbée se révèle et nous révèle à nous-même.
Cet « ici » est évidemment ailleurs et partout.
Etait-ce le monde environnant qui aurait changé ?
Non… je retrouvais mon Cœur d’enfant.

En cet instant précis, je mourrais à ce que je tenais pour réalité
et pour vrai depuis tant d’années et qui n’était qu’une illusion.
Je m’abandonnais cœur et âme à cette Vérité qui, comme une aurore naissante,
dardait ce nouveau Ciel de ses rayons d’or… en disant Oui
à cette envie irrésistible d’Absolu.Guillement gauche


Bernard Virevialle ©

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Puissent tous les êtres

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PUISSENT
TOUS LES ÊTRES

PUISSENT
TOUS LES ÊTRES



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Guillement gauchePuissent tous les êtres de partout,
Blessés des souffrances du corps et de l'esprit,
Obtenir un océan de bonheur et de joie.

Tant qu'ils demeurent dans le cycle de l'existence,
Puisse leur bonheur en ce monde ne jamais décliner.

Puissent ceux qu'affaiblit le froid trouver la chaleur
Et puissent ceux qu'oppresse la chaleur connaître le rafraîchissement.

Puissent tous les animaux être délivrés de la crainte
D'être dévorés les uns par les autres.

Puissent tous les terrifiés échapper à la peur
Et que soient libres les asservis.

Puissent tous les démunis trouver la force.

Puissent tous les voyageurs
Trouver la joie, où qu'ils aillent.

Que plus jamais créature vivante ne souffre,
Ne commette le mal, ne tombe malade.

Que personne ne soit effrayé ou méprisé
Et que jamais son esprit ne soit accablé.Guillement gauche


Prière prononcée par les délégués bouddhistes à la rencontre d'Assise
des responsables des grandes religions, le 27 Octobre 1986

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Le chemin de l'écriture

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Le chemin de l'Écriture

Le chemin de l'Écriture



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Guillement gaucheÉcrire, cela prend du temps ;
et un temps que l'on ne peut réduire
car la page écrite est faite de cela,
du temps que l'on a mis à l'écrire.
Écrire, c'est marcher à pied,
cela dure un temps que l'on ne peut écourter,
que l'on ne peut résumer, car ce chemin où l'on va, on doit le parcourir dans sa totalité,
sans rien ôter, pas après pas.

Écrire un livre, c'est comme voyager à pied,
comme aller à Saint-Jacques par le chemin,
et on mettra des mois à en venir à bout,
chaque jour presque semblable à tous les autres,
chaque jour on en fait un petit bout,
et on n'en voit jamais la fin.

Parfois, avec un peu de cruauté,
le chemin passe par une hauteur où la vue est dégagée,
et l'on voit derrière soi ce qui a été fait ;
et on voit devant soi le moutonnement bleuté de ce qui reste à franchir,
on ne voit pas très bien car c'est loin,
et derrière la prochaine colline s'élève encore une colline.
Le chemin ne se fait pas en un jour, on le sait ;
on n'ira pas plus vite que le rythme de ses pas, on le sait encore ;
mais c'est lent.
Le but se rapproche, on le sait aussi, mais c'est si loin.

Pendant toute l'écriture d'un livre on imagine
que l'instant de le finir sera un brusque incendie de joie.
Mais on travaille si lentement, avec tant d'hésitations,
que l'on ne s'aperçoit pas du moment de la fin.
On relit, on corrige, et puis un certain jour qui n'est pas différent
des autres, on juge que ça suffit comme ça.
On enregistre, on ferme.
Cela ne produit pas de joie, juste un soupir, et un léger vide. […]

Écrire des livres, c'est randonner à pied,
on ne peut manquer un seul pas,
et cela prend beaucoup de temps.
Heureux ceux qui écrivent court, ce n'est pas un voyage,
c'est un pique-nique, un tour du lac et revenir le soir ;
heureux sont-ils, ceux-là qui écrivent court,
ils courent, ils volent, ils savent où ils vont,
ils voient le but, ils savent quand ils arrivent,
et n'en font pas toute une histoire.
Ils recommenceront demain.
Ceux qui écrivent long ne font que marcher.Guillement gauche


Alexis Jenni (Prix Goncourt 2011)

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Les gestes délicats

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LES GESTES DÉLICATS

LES GESTES DÉLICATS



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Guillement gaucheLes petits gestes attendrissants
Qui vous ouvrent le cœur en grand
Et vous sortent du désespoir
Les jours où le ciel est trop noir

Les petits gestes dérisoires
Un sourire, un simple regard
Mais qui repeignent la journée
Aux couleurs de votre amitié

Je les ai reçus en plein cœur
Vos petits mots semés de fleurs
Que je gardais comme un trésor
Aujourd'hui je les goûte encore

Vos petits gestes délicats
Qui caressaient du bout des doigts
Sur les plaies qui faisaient si mal
C'était du miel et du santal

Ces petits riens n'ont pas de prix
Ils se posent comme un répit
Un petit air de délivrance
La musique au bout du silence

Et si toujours je m'en souviens
C'est qu'au plus lourd de mon chemin
Ils étaient là comme un repère
Une étoile sur le désert

Tous ces regards si émouvants
Ces gestes tendres et apaisants
Me retournaient l'âme à l'envers
Et quand le ciel s'est fait plus clair

Ces petits instants dérisoires
Toujours gravés dans ma mémoire
Avaient la couleur de l'oubli
De l'arc-en-ciel après la pluie

Et dans ces gestes sans histoire
Que rien n'avait laissé prévoir
J'ai puisé la force d'ouvrir
Ma fenêtre vers l'avenir...Guillement gauche


Yves Duteil

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Laurent Gaudé

Dessin au crayon graphite
© Jean-Pierre Lagarrigue

Regardez-les

Regardez-les



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Guillement gaucheRegardez-les, ces hommes et ces femmes qui marchent dans la nuit.
Ils avancent en colonne, sur une route qui leur esquinte la vie.
Ils ont le dos voûté par la peur d’être pris
Et dans leur tête,
Toujours,
Le brouhaha des pays incendiés.
Ils n’ont pas mis encore assez de distance entre eux et la terreur.
Ils entendent encore les coups frappés à leur porte,
Se souviennent des sursauts dans la nuit.
Regardez-les.
Colonne fragile d’hommes et de femmes
Qui avance aux aguets,
Ils savent que tout est danger.
Les minutes passent mais les routes sont longues.
Les heures sont des jours et les jours des semaines.
Les rapaces les épient, nombreux,
Et leur tombent dessus,
Aux carrefours.
Ils les dépouillent de leurs nippes,
Leur soutirent leurs derniers billets.
Ils leur disent : « Encore »,
Et ils donnent encore.
Ils leur disent : « Plus ! »,
Et ils lèvent les yeux ne sachant plus que donner.
Misère et guenilles,
Enfants accrochés au bras qui refusent de parler,
Vieux parents ralentissant l’allure,
Qui laissent traîner derrière eux les mots d’une langue qu’ils seront contraints d’oublier.
Ils avancent,
Malgré tout,
Persévèrent
Parce qu’ils sont têtus.
Et un jour enfin,
Dans une gare,
Sur une grève,
Au bord d’une de nos routes,
Ils apparaissent.

Honte à ceux qui ne voient que guenilles.
Regardez bien.
Ils portent la lumière
De ceux qui luttent pour leur vie.
Et les dieux (s’il en existe encore)
Les habitent.
Alors dans la nuit,
D’un coup, il apparaît que nous avons de la chance si c’est vers nous qu’ils avancent.
La colonne s’approche,
Et ce qu’elle désigne en silence,
C’est l’endroit où la vie vaut d’être vécue.
Il y a des mots que nous apprendrons de leur bouche,
Des joies que nous trouverons dans leurs yeux.
Regardez-les,
Ils ne nous prennent rien.
Lorsqu’ils ouvrent les mains,
Ce n’est pas pour supplier,
C’est pour nous offrir
Le rêve d’Europe
Que nous avons oublié.Guillement gauche


Laurent Gaudé

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A l'aube de l'été

© Bernard Virevialle

A l’aube de l’été

A l’aube de l’été



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Guillement gaucheA l’aube de l’été, quand le soleil éclaire
De ses plus beaux rayons nos destins capricieux,
Comme un matin sublime répandant sa lumière,
Saisissant nos âmes mortes d’un amour merveilleux.

A l’aube de l’été, quand les ombres déclinent
Et qu’un vent de fraîcheur balaie soudain nos vies,
Sur nos visages éteints le bonheur se dessine
Ressuscitant l’espoir que l’on croyait péri.

A l’aube de l’été, quand les jardins diffusent
Les parfums enivrants d’une douce ferveur,
Tous les cœurs opprimés que le temps désabuse
S’épanouissent harmonieux comme les plus jolies fleurs.

A l’aube de l’été, quand les chants retentissent
Comme des hymnes glorieux en hommage au désir,
Inondant tous nos sens d’un torrent de délices,
S’écoulant tempétueux au rythme des plaisirs.

A l’aube de l’été quand les destins s’enlacent
Au hasard d’un sourire ou d’un regard brûlant,
Les tristes incertitudes et les doutes qui lassent
S’évacuent peu à peu mais s’évacuent sûrement !

A l’aube de l’été, quand les rêves se diluent
Dans le grand océan de la réalité
Conjuguant le présent au parfait absolu,
Reflétant l’énergie d’une ardeur retrouvée.

Hier on soupirait mais demain tout commence,
Déchirons de nos livres les pages tourmentées
D’un passé douloureux en saisissant la chance
De transformer nos vies en éternels étés…Guillement gauche


Yann Lomenech

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Pierre Rabhi

Dessin au crayon graphite
© Jean-Pierre Lagarrigue

L'enfant

L'enfant



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Guillement gaucheIl est urgent d’éradiquer ce principe de compétition qui place l’enfant, dès sa scolarité,
dans une rivalité terrible avec les autres et lui laisse croire que s’il n’est pas le meilleur,
il va rater sa vie. Beaucoup répondent à cette insécurité par une accumulation stupide
de richesses, ou par le déploiement d’une violence qui vise à dominer l’autre,
que l’on croit devoir surpasser.

Aujourd’hui, on est tout fier lorsqu’un enfant de 5 ans sait manipuler la souris
de l’ordinateur et compter parfaitement. Très bien. Mais trop d’enfants accèdent à
l’abstraction aux dépens de leur intériorité, et se retrouvent décalés par rapport
à la découverte de leur vraie vocation.

Dans notre jeune âge, nous appréhendons la réalité avec nos sens, pas avec des concepts
abstraits. Prendre connaissance de soi, c’est d’abord prendre connaissance de son corps,
de sa façon d’écouter, de se nourrir, de regarder, c’est ainsi que l’on accède à ses émotions
et à ses désirs. Quel dommage que l’intellect prime à ce point sur le travail manuel.
Nos mains sont des outils magnifiques, capables de construire une maison,
de jouer une sonate, de donner de la tendresse.

Offrons à nos enfants ce printemps où l’on goûte le monde, où l’on consulte son âme
pour pouvoir définir, petit à petit, ce à quoi l’on veut consacrer sa vie.
Offrons-leur l’épreuve de la nature, du travail de la terre, des saisons.
L’intelligence humaine n’a pas de meilleure école que celle de l’intelligence universelle
qui la précède et se manifeste dans la moindre petite plante, dans la diversité,
la complexité, la continuité du vivant.Guillement gauche


Pierre Rabhi

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Être responsable de son bonheur

© Bernard Virevialle

Être responsable
de son bonheur

Être responsable
de son bonheur



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Guillement gaucheIl n'y a pas de meilleure recette pour être malheureux
que d'attendre que les autres fassent notre bonheur.

Quand on attend que les autres devinent nos besoins, nos désirs, nos attentes,
nous achetons un passeport direct pour être déçus et malheureux.
Les autres ne sont pas là pour répondre à nos attentes.
NOUS sommes là pour répondre à nos attentes, nos besoins, nos désirs.

On veut des fleurs ? On s'en achète !
On veut que les autres prennent soin de nous ?
On prend soin de soi.
On aimerait que les autres nous demandent comment on va et qu'ils nous écoutent ?
Et si on s'écoutait, nous ?

Ce n'est pas la responsabilité des autres de nous aimer.
C'est la nôtre. Il n'y a pas de meilleure recette pour être heureux que d'apprendre
à faire nous-mêmes notre bonheur, en répondant à nos besoins et nos désirs.
Tout ce qui viendra des autres en plus, ce seront des cadeaux que nous apprécierons
davantage parce qu'on ne les attendait plus.

L'attente crée le manque, la responsabilité crée la liberté.Guillement gauche


Diane Gagnon

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Métamorphose de l'âme

© quickshooting/istockphoto.com

Métamorphose de l'âme

Métamorphose de l'âme



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Guillement gaucheQuand Michel-Ange creusait à longs coups de ciseau
Ce marbre informe et brut, sculpté avec maîtrise,
Qui devint peu à peu la statue de Moïse,
Rien ne laissait prévoir un chef d'œuvre aussi beau.

Pour certains esprits forts, fermés aux sentiments,
Le ciseau du destin que l'on nomme souffrance
Burine doucement mais avec persistance
Le gypse de leur âme en tout petits fragments.

Souvent le don de soi est enfant de l'épreuve.
Mais parfois la douleur devient un stimulant.
Il faut aussi veiller, se montrer vigilant
Et boire à cette source où la force s'abreuve.

Trouvant le bon chemin après bien des méandres
Et tout comme le jour aux ténèbres succède,
L'âme presqu'épurée, à la grandeur accède,
Identique au Phénix renaissant de ses cendres.Guillement gauche


Solange Pioche

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Les deux amis dans le désert

© f9photos/istockphoto.com

Les deux amis
dans le désert

Les deux amis
dans le désert



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Guillement gaucheDeux amis marchaient dans le désert.
Ils se disputèrent et l'un des deux donna une gifle à l'autre.
Ce dernier, endolori, sans rien dire, écrivit dans le sable :
« Aujourd'hui mon meilleur ami m'a donné une gifle ».

Ils continuèrent à marcher puis trouvèrent une oasis
dans laquelle ils décidèrent de se baigner.
Celui qui avait été giflé manqua de se noyer.
Son ami le sauva.

Quand il se fut repris, il écrivit sur une pierre :
« Aujourd'hui mon meilleur ami m'a sauvé la vie ».
Celui qui avait donné la gifle et sauvé son ami lui demanda :
« Quand je t'ai blessé tu as écrit sur le sable,
et maintenant tu as écrit sur la pierre. Pourquoi ? ».
L'autre ami répondit :
« Quand quelqu'un nous blesse, nous devons l'écrire
dans le sable où les vents du pardon peuvent l'effacer.
Mais quand quelqu'un fait quelque chose de bien pour nous,
nous devons le graver dans la pierre,
où aucun vent ne peut l'effacer.
Apprends à écrire tes blessures dans le sable
et à graver tes joies dans la pierre.
C’est le premier pas de la sagesse ».Guillement gauche



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Printemps

© Bernard Virevialle

Printemps

Printemps



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Guillement gaucheVoici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.Guillement gauche


Victor Hugo

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À la lueur de nos rêves

© Choreograph/istockphoto.com

À la lueur de nos rêves

À la lueur de nos rêves



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Guillement gaucheIl existe une flamme que l’on ne peut éteindre,
Lumineuse et intense, lancinante et intime,
Elle éclaire les chemins que nous souhaitons atteindre,
Ravivant les désirs que nos raisons répriment.

La lueur qu’elle diffuse n’a d’égal que nos rêves,
Modestes ou ambitieux, à l’échelle de nos vies,
Elle leur donne la couleur et l’éclat qui relèvent,
La saveur de gouter à de nouveaux défis.

Cette flamme qui danse au plus profond de nous,
Nourrit le feu ardent de toutes nos espérances.
Elle nous pousse à l’audace, à oser presque tout,
Pour accéder au graal qui stimule nos sens.Guillement gauche


Yann Lomenech

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